Alors que l’arbitre a accordé sept minutes de temps additionnel, il a attendu la 9e minute pour siffler la fin des débats, tout juste après le but de la victoire de Simba. Avec cette troisième défaite d’affilée, les chances de qualification du CSS aux quarts de finale s’évaporent.
On croyait que les arbitres maison, c’était révolu en Afrique. Le Malgache Andofetra Rakotojoana a prouvé le contraire, hier, en accordant le temps nécessaire aux Tanzaniens pour signer leur but de la victoire. Un temps additionnel dans le temps additionnel. En effet, après avoir accordé sept minutes de perte de temps, il a attendu la 9’ pour siffler la fin des débats, tout juste après le but de la victoire de Simba. N’empêche, les Sfaxiens ont leur part de responsabilité dans cette contre-performance, car ils ont vite fléchi, alors qu’ils avaient fait une très bonne entame de match.
Il est, d’ailleurs, de plus en plus clair que le CSS n’est guère sur la bonne voie et qu’il y a un blocage à tous les niveaux, sinon comment expliquer qu’une équipe qui ouvre très tôt le score perde l’avantage en seulement cinq minutes suite à un cafouillage monstre au sein de la défense.
Face à Simba, hier, tout a bien commencé par les Sfaxiens qui ont surpris leur hôte d’entrée. On jouait à peine la 3’ quand, servi par Nasraoui, Hazem Haj Hassen se faufila sur la gauche avant d’adresser un tir dans un angle fermé, logeant la balle dans les filets de Moussa Camara.
On pensait que c’était, enfin, le grand réveil pour les Sfaxiens après les deux premières sorties en phase de groupes ponctuées d’autant de défaites. Ce ne fut qu’une grande désillusion. Tout l’effort de Haj Hassen a été perdu sur un cafouillage de la défense. Une défense incapable de suivre le mouvement sur un coup franc sur la ligne des 16 mètres, tiré par Jean-Charles Ahoua et Kibu Denis, laissé sans surveillance, de monter plus haut que tout le monde, sans qu’un défenseur sfaxien ne tente de le stopper, pour loger la balle dans les filets, signant le but d’égalisation (8’).
Après ce but, il était naturel que l’équipe de Simba prenne confiance et au fil des minutes, les défenseurs tanzaniens sont parvenus à calmer les ardeurs des attaquants sfaxiens, décidément restés sous le choc du but d’égalisation encaissé avec autant de facilité et dans la stupeur générale.
Il a fallu, d’ailleurs, attendre la 44’, pour voir Firas Sekouhi tenter sa chance d’une longue frappe des 35 mètres. Une ultime tentative sans réel danger pour la défense tanzanienne et les deux protagonistes de se quitter à la pause sur un résultat nul, un but partout.
Quand l’arbitre fait des siennes
En deuxième mi-temps, l’arbitre du match, le Malgache Andofetra Rakotojoana, a fait des siennes. Il a, d’abord, freiné dans son élan Baraket El Hmidi qui a gagné un duel en dépit de la faute commise sur lui et s’est trouvé seul face au gardien. Mais au lieu de donner l’avantage du jeu, l’arbitre est revenu à la faute (59’) !
Dans le temps additionnel, l’homme en noir, qui a accordé sept minutes de jeu, a attendu deux minutes supplémentaires, le temps que Kibu Denis, d’une reprise de la tête, double la mise (90’+9), pour donner le coup de sifflet finale. Et le match de se terminer dans la gabegie avec des scènes de violence à l’africaine. Et avec cette troisième défaite d’affilée, les choses se compliquent pour le CSS qui voit ses chances de qualification aux quarts de finale s’amoindrir considérablement.
CSS : Dahmen, Nasraoui (Kouamé 46’), Derbali, Baccar, Layouni, Conté, Pedro, Sekkouhi (Traoré 72’), Habbassi (El Hmidi 56’), Dhaoui (Becha 72’) et Haj Hassen (Haboubi 56’).